D’une longueur de 40 kilomètres, une nappe de pollution a occasionné des blessures de baigneurs et des morts en grand nombre d’animaux. Ce drame écologique a eu lieu au Kamtchatka, une région située dans d’Extrême-Orient de la Russie. Selon des scientifiques sur les lieux, celle-ci a la particularité de se déplacer.
À propos de cette pollution se présentant sous la forme d’une « mousse suspecte » de teinte « vert foncé », les chercheurs semblent avoir un indice. Pour eux, il s’agirait de « micro-algues » bien que les analyses ne soient pas terminées.
Des valeurs dépassant 10 fois la norme
À en croire l’agence fédérale environnementale qui vient de les publier ce jeudi, les résultats des analyses effectuées sur les premiers échantillons sont alarmants. Ces derniers contiennent un niveau d’ion phosphate de 10,8 fois plus élevé que la norme. Idem pour le fer et le phénol avec des données respectivement 6,7 fois et 2,9 fois supérieures aux niveaux ordinaires. Cet organe fédéral ne manque pas aussi de préciser que la détection d’éléments plus toxiques devrait prendre plus de temps.
Il convient par ailleurs de souligner les observations faites par les habitants de la péninsule sauvage russe depuis ce drame. Ces derniers affirment avoir remarqué la présence d’importantes quantités d’animaux marins morts sur les plages de l’océan Pacifique. Ils auraient souffert de vomissements et de brûlures à proximité de l’eau ou au contact de celle-ci.
L’ouverture d’une enquête annoncée
Les autorités russes ont annoncé mercredi qu’une enquête est ouverte sur cette nappe de pollution mystérieuse à l’origine de ces dégâts au Kamtchatka. Selon le communiqué officiel de la Russie sur cette affaire, cette investigation porte sur la « pollution marine » et « la violation des règles de gestion des substances et déchets dangereux pour l’environnement ». Les responsables russes rapportent par ailleurs que l’analyse des premiers échantillons a révélé la présence d’un polluant. Celui-ci se caractérise par une épaisseur similaire à celle du pétrole industriel. Ces exemplaires montrent aussi que la densité de ce polluant est proche de celle d’une substance qui contient des composants huileux.
Au stade actuel de l’enquête, on ne connaît pas encore l’origine de la pollution. Les résultats des différentes analyses réalisées par les chercheurs contredisent les propos du gouverneur du territoire du Kamtchatka concernant la source de cette catastrophe. Il faut noter que selon ce dernier, la pollution proviendrait de l’ancienne décharge de pesticides de la zone.