Les repas servis aux collégiens du Doubs contiennent très peu de produits issus de l’agriculture biologique. Pour un kg d’aliments qu’ils consomment, on ne retrouve que 27 g d’ingrédients bio.
Ce département de la région Boulogne-France-Comté est donc en retard par rapport à l’objectif à atteindre d’ici le 1er janvier 2022. Celui-ci est de 200 g de bio dans les repas servis à ses collégiens.
Des proportions du bio largement en dessous des recommandations de la loi Egalim
En matière de restauration scolaire dans les collèges, la place du bio reste très faible dans le département du Doubs. Si les produits biologiques ont connu une augmentation de 50 % dans l’alimentation dans cette zone, leur proportion dans celle des collégiens tourne autour de 2,71 %. Un pourcentage largement inférieur à celui que recommande la loi Egalim aux différents établissements du département. Selon cette dernière, les repas servis aux collégiens doivent contenir 20 % au moins de produits provenant de l’agriculture biologique.
Les établissements du département du Doubs sont très loin de ces objectifs légaux fixés par ce texte pour le 1er janvier 2022. Un travail titanesque à accomplir dans un délai assez court pour ces derniers. L’équipe de Christine Bouquin devra par conséquent redoubler d’efforts en termes de sensibilisation et d’accompagnement pour réduire ce gap d’ici cette date. La stratégie mise en place pour accompagner et sensibiliser les établissements publics locaux d’enseignement dans leur démarche d’approvisionnement en circuits courts de proximité doit être revue. Ce qui passe par un renforcement des actions dans le cadre du dispositif « Agrilocal ».
Une situation due à un trop peu de moyens mis à disposition des collèges
Pour Géraldine Leroy, passer de 2,71 % de part du bio dans les repas des collégiens à 20 % en 2022 constitue un vrai challenge. L’atteinte de cet objectif nécessitera plus d’efforts de la part des établissements. Or, comme le souligne Rémy Nappey, très peu de moyens leur sont octroyés pour franchir ce cap vers les produits bio dans l’alimentation des collégiens. Ce qui contraste avec la cherté du bio. La solution envisagée était de proposer les repas à 2,50 euros au lieu de 2 euros. Une proportion qui a été rejetée par la présidente Christine Bouquin.
En allant contre cette volonté de la majorité, on se demande comment le département du Doubs s’y prendra pour améliorer significativement la part des produits dans les repas de ses collégiens ?